Enjeux 2022 : une année en tension pour les DSI

Enjeux 2022
Une année en tension pour les DSI

Actualité - illustration Article Prospective 2022

Par Stéphane Hascoët, DG de Jiliti

L’année 2022 sera l’année de tous les défis pour les DSI. La crise sanitaire les a contraints à changer leurs priorités en 2020/2021. Ceux-ci vont maintenant devoir rattraper le retard accumulé dans un contexte de pénuries de composants électroniques et de compétences de plus en plus aiguës.

Après un an et demi de crise sanitaire, le constat est sans appel. La dette technique s’est accumulée dans de nombreuses entreprises françaises. Durant toute la pandémie, les DSI ont dû faire face à l’urgence, rediriger leurs ressources pour placer leur personnel en télétravail et faire face à la vague d’attaques informatiques qui s’est déclenchée simultanément. De ce fait, beaucoup ont axé les efforts et les investissements sur ces sujets et de ce fait, ont retardé le renouvellement de leurs matériels. De nombreux projets de migrations vers des infrastructures plus performantes et modernes ont également été gelés sans oublier les budgets redirigés vers d’autres urgences. La priorité a été donnée à la sécurisation des moyens d’accès au SI et à la fiabilisation des applications en télétravail. Dans le même temps, les systèmes back-office sont restés en l’état à l’exception des projets urgents de migration vers le Cloud. La dette technique s’est par conséquent accumulée dans les entreprises et l’obsolescence de leurs infrastructures vont nécessiter une attention particulière pour les remettre aux goûts du jour.

Le constat : la dette technique s’est accumulée

Cette accumulation de la dette technique engendre aujourd’hui de multiples effets de bord pour les DSI. Ces équipements hors d’âge ou vieillissant font peser un risque en matière de fiabilité, avec des pannes possibles en production ainsi qu’un risque de sécurité face aux nombreuses attaques. Ils posent aussi le problème de fin de support par les constructeurs ou par les éditeurs de solutions. Ceux-ci n’ont pas offert de délai de grâce suite à la pandémie, ce qui contraint aujourd’hui les DSI à remettre sur la table ces projets de renouvellement au pire moment. Toutefois depuis plusieurs mois, le marché des matériels informatiques et tout particulièrement celui des équipements d’infrastructure connaissent une forte pénurie sans parler de la tension sur les compétences et la disponibilité des moyens humains pour mener à bien tous ces projets. Les enjeux pour les DSI se complexifient et pour pallier cela ils peuvent se tourner vers des tiers mainteneurs afin de prolonger la durée de vie de leurs infrastructures après la garantie constructeur.

A partir du deuxième trimestre 2021, une augmentation des coûts des équipements s’est constatée notamment du fait de cette pénurie ainsi que de plus en plus de retards d’approvisionnement sur quelques produits, puis sur des gammes complètes d’équipements tels que des serveurs, des baies de stockage. En ce début d’année, certains constructeurs annoncent des délais de livraison de 4 à 6 mois. Ces retards se prolongent jusqu’à aujourd’hui, et les constructeurs ne donnent aucune visibilité sur ce que sera 2022 et sur un éventuel retour à la normale en 2023 comme l’espèrent les analystes. La conjonction entre les pénuries de composants et les retards de livraison dus à l’engorgement de la chaîne logistique mondiale rendront toute prévision de disponibilité extrêmement aléatoire pendant toute l’année 2022.

Adapter ses approvisionnements de manière proactive

Face à ces pénuries de composants, les DSI doivent entrer dans un mode de fonctionnement beaucoup plus proactif que par le passé. Il faut d’une part anticiper beaucoup plus en amont les commandes de matériels dans la planification des projets, et intégrer d’autre part le fait qu’il faudra attendre de nombreux mois avant de disposer des machines commandées.

Être proactif, cela signifie aussi pouvoir adapter ses choix d’infrastructures en fonction des équipements disponibles à l’instant T, faire le tour des constructeurs et adapter l’infrastructure cible en fonction des disponibilités et des échéances à tenir en termes de livraison. Devant ce manque de visibilité, les DSI ont tout intérêt à se tourner vers des experts des infrastructures IT tels que Jiliti qui sont agnostiques vis-à-vis des constructeurs de matériels et qui sont capables de challenger plusieurs fournisseurs afin de trouver une solution compatible avec les besoins de l’entreprise tout en étant disponible dans les délais que les DSI doivent tenir vis-à-vis des directions métiers.

Une pénurie inéluctable pour les DSI, celle des compétences

Il y a une pénurie dont on parle beaucoup moins, c’est celle qui touche les compétences IT. Elle est tout particulièrement forte sur les compétences Cyber mais aussi sur les technologies IT dites legacy. Nous faisons face à un départ massif d’informaticiens à la retraite dont les compétences ne sont plus enseignées aux nouvelles générations d’informaticiens. Les experts qui travaillaient sur les architectures AS/400, IBM pSeries très populaires dans les PME et ETI françaises ainsi que les exploitants d’infrastructures grands systèmes zSeries partent à la retraite et ne peuvent être remplacés. De plus, avec l’accélération de la digitalisation des entreprises, la demande de prestation a littéralement explosé auprès d’experts des infrastructures IT. Les acteurs de l’automobile par exemple ont créé un énorme appel d’air auprès des informaticiens et les entreprises ont désormais beaucoup de mal à trouver des ressources et se tournent vers les prestataires. Face à cet accroissement sans précédent de la demande et la faiblesse de l’offre, les tarifs des interventions ont fortement augmenté, ce qui entrave un peu plus les ambitions de modernisation des DSI et impacte leurs budgets.

La croissance des services managés (+18% sur la zone euro au quatrième trimestre 2020 selon ISG) fait directement écho à cette tension sur le marché car ceux-ci apparaissent de plus en plus comme un moyen pragmatique de mutualiser les compétences disponibles et ainsi contourner une pénurie bien réelle.

L’essor du modèle managé dans les « Ops »

Face à ces multiples pénuries, le DSI doit rester extrêmement vigilant en matière de maîtrise des coûts. Les budgets des DSI sont toujours tendus et il n’est pas envisageable pour de nombreux DSI de demander des budgets complémentaires pour faire face à cette solution.

La mutualisation des compétences et des contrats proposés par le modèle managé est un moyen d’abaisser le coût du maintien en conditions opérationnelles des infrastructures serveurs, de stockage et des briques de sécurité d’un système d’information. C’est aussi, d’une certaine façon, la mise en commun de ressources humaines dont l’expertise est à la fois rare mais aussi amenée à être de plus en plus recherchée. L’exploitation d’infrastructures informatiques fait de moins en moins partie du coeur de métier des entreprises et les DSI ne peuvent véritablement dégager de valeur business sur des tâches relativement standardisées de maintien en conditions opérationnelles. Les DSI ont donc tout intérêt à se tourner vers des prestataires capables de gérer leurs infrastructures de A à Z qui vont les décharger de cette problématique « Ops » et faire porter la problématique de la gestion des obsolescences sur un partenaire dont c’est le métier. C’est la raison pour laquelle nous avons fait le choix de nous transformer en organisme de formation afin de nous assurer de disposer d’experts sur des technologies legacy pour lesquelles on trouve de moins en moins de jeunes formés mais qui pourtant restent absolument critiques dans le fonctionnement de nombreuses entreprises. C’est le meilleur moyen de pouvoir nous assurer de la pérennité dans la durée du support de ces architectures.

S’assurer de la réversibilité de son choix du Cloud

S’appuyer sur un prestataire global de services managés va aider le DSI à maintenir une certaine indépendance vis-à-vis de ses fournisseurs d’infrastructure et éviter le phénomène de « vendor lock-in » vis-à-vis d’un Cloud provider. Après avoir déployé une application sur un Cloud public, un DSI peut souhaiter transférer l’application sur un autre Cloud ou rapatrier celle-ci sur son infrastructure on-premise pour des raisons techniques de performances ou tarifaires. En effet, le Cloud public peut toujours réserver des mauvaises surprises lorsque l’application est en production. De plus, les applications et données doivent rester mobiles entre les différentes infrastructures selon le besoin des utilisateurs. S’appuyer sur un prestataire expert de ces différentes architectures va simplifier ce type de projets qui sont tout sauf simples à mener.

L’approche « Spoc » (Small Private Online Course) proposée par Jiliti vise à simplifier le travail des DSI en se posant comme le point de contact unique pour gérer l’ensemble de leurs infrastructures, depuis les systèmes legacy jusqu’aux infrastructures sur le Cloud. Le DSI s’appuie ainsi sur un acteur unique qui va assumer la responsabilité de la disponibilité de l’ensemble de ses ressources, mais aussi assurer pour lui les tâches d’approvisionnement des équipements auprès des constructeurs et de gestion des obsolescences techniques et optimiser in fine son budget en le recentrant sur des actions réellement essentielles.

Le DSI peut ainsi se concentrer sur les projets à plus forte valeur ajoutée pour son entreprise, notamment le développement des nouvelles applications et délivrer de nouveaux serveurs à leurs utilisateurs métiers.

À propos de Jiliti

Jiliti est le partenaire de confiance pour gérer efficacement les infrastructures et budgets IT, tout au long de leur cycle de vie. En tant qu'expert depuis plus de 40 ans, Jiliti propose des solutions performantes, compétitives et durables - maintenance, transformation, services IT spécialement développées pour répondre aux besoins des entreprises : optimiser et prolonger le cycle de vie des infrastructures, maximiser les investissements et réduire les coûts. Les 520 experts Jiliti, assurant une couverture dans plus de 150 pays, sont guidés par une seule mission : le service client pour prendre soin de la performance des infrastructures informatiques.

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