Attention à l’impact du choc énergétique sur les datacenters !

Alors que les entreprises valident et implémentent leurs budgets pour 2023, un poste de coût bouleverse les habitudes : le coût de l’énergie. Outre les process industriels et les transports, la crise énergétique en cours entraîne des conséquences directes sur le budget IT.
Y êtes-vous préparés ?

Beaucoup d’entreprises n’ont encore qu’une vue assez globale de la consommation énergétique de leur informatique, celle-ci étant souvent intégrée aux frais généraux. Néanmoins, les DSI ne doivent plus se faire d’illusions, le coup énergétique actuel est bien réel. Certains fournisseurs Cloud ont déjà commencé à annoncer des hausses de l’ordre de 10% de leurs services, mais on peut s’attendre à +50% voire +100% de hausse des coûts à la suite des évolutions des coûts énergétiques. Les éditeurs commencent à suivre le mouvement et annoncent des hausses de leurs frais de support. Les responsables informatiques doivent en tenir compte dans l’exécution de leur budget 2023 et doivent surtout essayer de maîtriser cette avalanche d’augmentations.

Des mesures à prendre dès maintenant

A très court terme, il est possible de prendre des mesures simples pour se préparer à ce choc énergétique. On le sait, le refroidissement des serveurs est un poste de coût extrêmement important d’un datacenter où les équipements informatiques sont capables de fonctionner à des températures supérieures à celles que l’on trouve habituellement dans les salles informatiques. Il est possible d’augmenter progressivement la température du datacenter de 1 degré à la fois sans pour autant accroître le taux d’incident des équipements. En adoptant une approche prudente, on peut hausser la température ambiante de 4 à 6 degrés selon les cas et sans risque.

Une autre démarche à engager immédiatement porte sur l’optimisation des ressources IT en production. Des logiciels permettent de disposer d’une cartographie précise du système d’information. Ces logiciels permettent de repérer les infrastructures dont les ressources sont nettement sous utilisées voire oubliées. Un premier travail de nettoyage va permettre d’optimiser la consommation. Il faut aussi songer à placer certaines machines en veille la nuit ou le week-end. C’est notamment possible sur les machines qui portent des applications des fonctions support par exemple. Les applications modernes et les chaînes de traitement supportent sans problème une mise en veille à 21 heures pour un redémarrage le matin à 6 heures. Là encore, c’est une bonne pratique relativement simple à mettre en place et dont l’impact sur la facture électrique peut être conséquent.

Des mesures à moyen terme pour soutenir cet effort

A moyen terme, les DSI peuvent engager des initiatives afin de transformer progressivement leurs infrastructures et les rendre plus « green ». L’idée de migrer un maximum de ressources informatiques dans le Cloud n’est pas forcément la solution. D’une part, ces migrations demandent toujours plus de temps qu’estimé au départ. Il n’est pas rare que celles-ci n’aboutissent qu’au bout de 6 mois pour les plus simples et après 12 à 24 mois de travail pour les projets classiques. D’autre part, les entreprises n’ont aucune visibilité sur les augmentations de prix futures de leurs partenaires Cloud. Il est périlleux de bâtir une stratégie de baisse de la facture énergétique sur un socle aussi instable.

La technologie apporte quelques solutions pour améliorer le ratio puissance informatique / consommation énergétique. Des serveurs équipés de mémoires SSD consommeront moins que ceux équipés de disques durs traditionnels. Les microprocesseurs modernes présentent un ratio puissance/consommation énergétique bien plus intéressant que les générations précédentes. Sur le stockage, il faut tirer profit des capacités de compressions de données afin de limiter autant que possible l’achat de baies additionnelles. Des nouvelles solutions de refroidissement bien plus efficaces que l’air pulsé dans les datacenters commencent à apparaître, notamment avec un refroidissement liquide et, sur les datacenters récents, la mise en œuvre du freecooling avec un refroidissement à l’air libre.

Ce type de projet doit être pris dans sa globalité avec la participation des services généraux puisqu’il apporte, par exemple, une flexibilité de réinjection des calories dans un système de chauffage des bureaux.

Vers un système d’information plus vertueux

Enfin, sur le long terme, il faut revoir la manière dont on développe les applications. Aux premières heures de l’informatique, la puissance et la mémoire étaient comptées et les développeurs devaient optimiser à tout prix leurs programmes pour qu’ils puissent fonctionner. Depuis, la puissance disponible est énorme et le coût de la mémoire a chuté. Les développeurs écrivent des milliers de lignes de code qui, au final, nécessitent beaucoup d’énergie à l’exécution. Il est grand temps de revenir aux bonnes pratiques « Green » pour tous les nouveaux développements afin de maitriser voire minimiser cette course à la puissance.

2023 s’annonce une année complexe sur le plan énergétique. Il faut avant tout être pragmatique. Des initiatives de court terme vont permettre sinon de faire baisser la facture au moins stabiliser les hausses qui vont se succéder. Ces mesures simples et rapides vont vous donner le temps de mettre en place des mesures plus structurantes afin de contenir voire réduire la consommation énergétique du système d’information, des mesures positives pour votre budget, mais aussi pour notre Planète.

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