La gestion des infrastructures IT doit être externalisée

Rencontre avec Stéphane Hascoët, Président de Jiliti, société spécialisée dans la gestion des infrastructures informatiques, qui compte 520 collaborateurs dans le monde dont 450 en France.

Quels sont les défis auxquels le DSI est confronté actuellement ?
Le DSI est confronté à un contexte qui s'est fortement complexifié. Il comprend la migration vers le Cloud, avec des enjeux globaux de sécurité et de back-up, des problématiques de pérennité de l'information et des applicatifs, et une dette technologique qui reste à gérer. Aujourd'hui, le DSI doit jongler entre une technologie qu'il faut faire évoluer, des besoins utilisateur de plus en plus larges, et un système d'information de plus en plus complexe.
Et naturellement tout cela doit se faire dans un budget de plus en plus contraint.
Autant de défis qui font appel à des spécialistes ...
Les infrastructures IT ne font plus partie des préoccupations majeures des entreprises mais restent indispensables. Il s'agit, désormais, d'un service qui doit être confié à des spécialistes. Aujourd'hui, Jiliti gère des infrastructures tant hébergées au sein d'une entreprise que situées chez les grands Cloud providers. Nous sommes experts dans les infrastructures et gérons toute cette complexité (maintenance, exploitation, transformation et services IT) pour le compte de nos clients. Le côté technologique reste bien sûr prépondérant mais il est essentiel d'y intégrer la gestion de plus en plus large des compétences. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles il est nécessaire d'envisager une externalisation des services d'infrastructures. Ce constat est valable tant pour les petites sociétés que pour les grands groupes, puisqu'il s'agit d'accompagner le développement de l'entreprise.
On sait que le numérique peut polluer. D'où l'obligation d'une gestion efficace dans le domaine afin d'être en phase avec les objectifs en matière de développement durable qui se multiplient. Ce volet est-il également l'un des facteurs qui alimente votre activité ?
De ce point de vue, l'année 2022 a apporté un réel changement. Ce sujet est devenu important dans les appels d'offres. Sur ce point, j'aimerais rappeler que nous sommes détenteurs du label Ecovadis, qui nous a été décerné au regard de notre politique RSE. En tant que gestionnaire d'infrastructures, nous sommes également actifs dans le domaine de la maintenance. C'est dans ce cadre que nous avons mis en place une politique de recyclage et de pérennisation du matériel. 70 % de la valeur carbone d'un matériel réside dans sa construction. Parvenir à prolonger la durée de vie d'un matériel, tout en garantissant un bon niveau de performance, nous permet de jouer un véritable rôle dans le domaine de l'éco-responsabilité avec, à la clé, une diminution substantielle de l'empreinte carbone issue du monde informatique. Au-delà de cet exemple, chez Jiliti, nous sommes désormais attentifs au coût environnemental des solutions proposées à nos clients pour construire une offre qui soit la plus verte possible.
Quel regard portez-vous sur l'année 2023 ?
Selon nos indicateurs avancés, on ne voit pas de ralentissement de l'activité. Pour autant, dans le secteur, nous sommes tous en train de nous y préparer. Les constats du premier trimestre 2023 viendront indiquer la tendance. Au moment où je vous parle, je reste optimiste ; nous allons réaliser une très bonne année.